Durant plus de 10 ans, j'ai combattu les maladies mentales. Il y a quelques jours, ma psychiatre a modifié mon traitement en me prescrivant du fluoxetine, du bromazepam et de la lamotrigine, après avoir été client chez la pharmacie pendant 3 ans. Les deux premiers médicaments ont été trouvés, mais le troisième était en rupture de stock. Le pharmacien m'a aimablement remis une carte de visite contenant le numéro de téléphone de la pharmacie et m'a demandé de contacter la pharmacie pour obtenir des informations sur la disponibilité du médicament. J'ai appelé deux jours plus tard et j'ai été étonné par la réponse désagréable d'un autre employé qui m'a fait savoir qu'il était interdit de partager des informations sur les médicaments psychiatriques par téléphone. Après avoir insisté, j'ai finalement réussi à avoir une conversation avec une autre personne qui m'a expliqué que les autorités demandent l'ordonnance et la présence du patient afin de déterminer si le médicament est disponible. La disponibilité de ces médicaments psychiatriques sera communiquée par téléphone aux vendeurs de drogues, ce qui permettra aux trafiquants de falsifier les ordonnances en utilisant des photocopies, selon l'employé. J'ai expliqué que ma psychiatre m'avait prescrit une ordonnance unique et que j'étais un client satisfait depuis plus de trois ans. Je lui ai simplement demandé de vérifier mon passé et de confirmer ma santé. Il a répondu de façon surprenante que cela va à l'encontre de la loi qui permet à ce gendre de médicaments de communiquer par téléphone. Inquiet, j'ai expliqué que ma résidence se trouvait à plus de 40 km de BLIDA où j'ai travaillé, car la carte CHIFFA ne fonctionne que sur la WILAYA que la CNAS est attribuée. Par conséquent, il m'a recommandé de transmettre l'ordonnance via Instagram. Je l'ai suivi, mais je n'ai pas reçu de réponse. Je me suis rappelé aujourd'hui et j'ai été confronté à une nouvelle attitude de la part du même employé. Il m'a rapidement fait part du fait que le médicament n'était toujours pas disponible (simplement pour me faire du mal). Malgré mes explications selon lesquelles je les ai contactés sur Instagram, je n'ai reçu aucune réponse. Face à cette situation kafkaïenne, j'ai ressenti un profond désespoir. En tant que patient psychiatrique, je me suis senti acculé à l'idée du suicide comme seule issue possible dans ce pays. Ce récit met en lumière les difficultés rencontrées par les patients souffrant de maladies mentales en Algérie pour accéder à leurs traitements. Le manque de communication, les procédures administratives lourdes et l'absence de considération pour la détresse des patients constituent des obstacles majeurs à leur bien-être. Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour améliorer l'accès aux soins et garantir une prise en charge digne et respectueuse des personnes souffrant de troubles mentaux.
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BENSAHLI MAHFOUD
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